Sous le titre Le Voyage égoïste, sont parues deux éditions. La première en 1922, composée de douze nouvelles avec douze lithographies de Charles Guérin. La seconde en 1928, publiée par Ferenczi, ne conserve que quatre textes qui étaient déjà des reprises du recueil La Chambre éclairée paru en 1921 : « Dimanche », « J’ai chaud », « Répit » et « Malade ». S’ajoutent douze textes parus dans la revue Vogue en 1925, et treize textes parus dans Demain, en 1924 et 1925.
Les premiers textes offrent un voyage poétique et thérapeutique entre le présent et le passé. Le pays de l’enfance est évoqué comme un merveilleux antidote à la grisaille d’un jour de novembre, ou à la chaleur torride du présent. Il n’est pas loin pour solliciter l’éveil de tous les sens dans l’attente de l’aube, ou le jardin fabuleux d’autrefois».
Sidonie-Gabrielle Colette, dite Colette, ( 1873 – 1954 ), qui reçut une éducation laïque par sa mère « Sido », fut également actrice, journaliste, et danseuse de music-hall, ce qui lui valut une réputation sulfureuse. En 1900, elle publie son premier roman, Claudine à l’école, sous le nom de Willy (celui de son mari, qui utilisait ses talents d’écriture). L’ouvrage suscite un petit scandale, mais n’en est pas moins un succès de librairie. Sa plume est prolifique, elle publie une cinquantaine de romans. Et notamment Dialogues de bêtes, en 1923, Le Blé en herbe, en 1928, La naissance du jour, un récit poétique, en 1928, ou encore Sido, en 1930, où elle évoque la figure maternelle. Colette est la deuxième femme à être élue à l’Académie Goncourt, en 1945. franceculture.fr