Œuvre parue pour la première fois dans la revue Le Mercure de France, elle suscite des réactions vives qui la qualifie de chef-d’œuvre ou d’abomination.
Parmi ses soutiens, celui de l’académicien Paul Bourget qui déclare : « Je tiens à vous faire savoir, jeune homme, que dans toute la production roman que du moment, deux ouvrages m’ont particulièrement séduit, empoigné même. Or, ce sont deux romains de débutants ; « Jésus la caille de Carco et votre Titine. »
Titine fait partie de l’Épopée du Faubourg, que Machard va développer de 1918 à 1926 et même 1935. C’est une fresque populaire, où est représenté l’humanité en miniature avec ses penchants, ses désires, ses tares, ses aspirations… humanité tout de même.
Sa réputation franchit les frontières et il est reconnu à l’étranger pour la valeur documentaire de son œuvre et sa profonde humanité .
Certaines de ses œuvres sont adaptées au cinéma ou jouées au théâtre. D’après Pierre-Charles Nivière (avant-propos de L’Épopée du Faubourg, 1961)
Alfred Machard, (1887-1962) est un scénariste, écrivain et réalisateur français. Il écrit d’abord une série de livres sur des types populaires : L’Épopée au faubourg, romans de Paris, avant de se tourner aussi au théâtre et à la filmographie.
Robert Antral (1895-1939). Formé à la lithographie, la gravure sur bois, l’eau-forte. Après guerre, en 1918, il réalise huit lithographies mais sa carrière d’illustrateur commence réellement trois ans plus tard avec Le Cœur et la boue de Paul Vialar. Ses eaux-fortes exercent, selon Edmond Rocher, « une séduction mélancolique et forte. »
L’artiste manifeste des préoccupations sociales sincères. Les images qu’il donne pour Titine, histoire d’un viol, d’Alfred Machard, donnent du sort des enfants parisiens une vision bien différente des affèteries de Poulbot.
